Ports de gants en milieu professionnel dans le cadre de la pandémie CoVID19
Est-ce que le contexte de la pandémie CoVID19 nécessite des préconisations quant au port des gants dans un contexte professionnel ?
Le coranovirus SARS-Cov2 a une transmission essentiellement via la projection de gouttelettes (toux, parole…) ou par le contact d’objets ou de mains contaminés avec les yeux, le nez, la bouche.
Il faut a priori ne rien changer dans les procédures habituelles : mettre en place une analyse des risques et ne porter les gants que de façon limitée aux gestes à risque
La ressource 3RB "Choix réfléchi des EPI en particulier le paragraphe 1-2 peut être consultée :1.2 Port de gants à usage unique
Il est nécessaire pour toute manipulation présentant des risques d’exposition par contact avec des réservoirs d’agents biologiques (confection de frottis sanguin, manipulation de déchets, manipulation de vêtements souillés…). Ce risque de contamination est augmenté s’il existe des plaies ou micro-coupures sur les mains.
Le choix de la nature des gants se fait en fonction des dangers dont on veut se protéger (- agents biologiques : ED 118 ; - agents chimiques ED 112) et de la nature des travaux (par exemple résistance aux déchirures pour la manipulation de pièces mécaniques). Les gants d’usage courant (latex ou nitrile) ne sont pas particulièrement inflammables mais leur utilisation près d’une source de chaleur peut majorer la gravité d’une brûlure.
Les gants doivent être enlevés après la manipulation à risque et avant tout contact avec du matériel "propre" afin d’éviter de contaminer ce dernier. En particulier, il faut éviter le contact des gants contaminés avec :
De plus, les gants peuvent représenter une fausse sécurité pour la personne si elle porte ces mains gantées au visage.
Ces points sont d’ailleurs, pour partie, repris dans le protocole de déconfinement du ministère du travail :
"Éviter de porter des gants : ils donnent un faux sentiment de protection. Les gants deviennent eux-mêmes des vecteurs de transmission, le risque de porter les mains au visage est le même que sans gant, le risque de contamination est donc égal voire supérieur ;"
Le 3RB rappelle que le lavage des mains après avoir touché des zones potentiellement contaminées reste la meilleure mesure barrière dans la transmission de ce virus.
Le devenir des gants, s’ils sont utilisés, est aussi un point à soulever. Ils doivent être éliminés selon un circuit en lien avec la filière concernée :