Protocole national sur l'organisation des soins et des urgences dans les écoles et les établissements publics locaux d'enseignement (EPLE)
BO Hors série n°1 du 6 janvier 2000
I - PRÉAMBULE
CE PROTOCOLE S'APPLIQUE AUX ÉCOLES ET AUX EPLE, À L'EXCEPTION DE LA CONTRACEPTION D'URGENCE QUI NE S'APPLIQUE QU'AUX EPLE.Son objectif est de définir les modalités d'organisation des soins et des urgences dans les établissements scolaires et particulièrement l'utilisation par les infirmières des médicaments dits d'usage courant, en vente libre en pharmacie, des médicaments d'urgence et de ceux prescrits dans le cadre des projets d'accueil individualisé (PAI).
Il est important de rappeler aux élèves les points suivants :
Aucun médicament relevant d'une prescription médicale
ne sera détenu dans les infirmeries sans ordonnance
médicale.
L'infirmière est responsable des produits
pharmaceutiques détenus dans l'infirmerie. Les produits,
qui ne peuvent être utilisés que par elle-même ou par
un médecin, doivent toujours être gardés dans une
armoire à pharmacie réglementaire avec un compartiment
à toxiques. L'armoire doit être équipée d'une
fermeture de sécurité.
En cas d'absence de l'infirmière
Dans les écoles et les EPLE, une ligne téléphonique permettant de contacter les services d'urgence doit impérativement être accessible en permanence.
En cas de scolarisation d'élèves atteints d'une
maladie chronique ou d'un handicap, ayant un projet
d'accueil individualisé ou une convention d'intégration
Toutes les écoles et établissements doivent avoir
constitué une trousse de premiers secours qu'il convient
d'emporter en cas de déplacements à l'extérieur. Elle
doit comporter au minimum
Certaines familles peuvent connaître des difficultés pour régler certains frais. Les fonds sociaux (collégiens et lycéens ) sont destinés à faire face à ces situations
II - ÉQUIPEMENT ET FONCTIONNEMENT DES INFIRMERIES ET CABINETS MÉDICAUX
Les structures de soins et de consultation dans un établissement scolaire constituent un lieu de vie important et indispensable où sont accueillis les élèves et le personnel pour un motif d'ordre physique, relationnel ou psychologique.
CES LIEUX DOIVENT RÉPONDRE À DES CRITERES PRÉCIS AFIN DE PERMETTRE UN FONCTIONNEMENT OPTIMAL.
Situation dans l'établissement
Il est nécessaire de disposer de locaux fonctionnels
(salle d'attente, bureau, salle de soins, salle de repos,
bureau de consultation).
Ces locaux doivent être impérativement situés au
rez-de-chaussée avec des portes assez larges pour le
passage d'un brancard ou d'un fauteuil roulant, et
faciliter les liaisons permanentes avec les autres
membres de la communauté scolaire.
Locaux
L'infirmerie et le cabinet médical sont :
Équipement et matériels professionnels
Budget de fonctionnement
Les dépenses de fonctionnement de l'infirmerie dans les établissements scolaires sont à imputer au chapitre D autres charges générales compte 6066 : infirmerie et produits pharmaceutiques.
En début d'année, l'infirmière doit faire une proposition au chef d'établissement. Le budget est présenté et voté au conseil d'administration.
III - MESURES MINIMALES
Matériels pour les soins
Matériels de dépistage pour les infirmières et médecins
Produits d'usage courant
Recommandations
Organisation des premiers secours dans l'établissement
En l'absence des infirmières et des médecins, les soins et les urgences, à l'exception de la contraception d'urgence, sont assurés par les personnels titulaires, soit de l'attestation de formation aux premiers secours (AFPS), soit du certificat de sauvetage secourisme du travail (SST). Toutefois, il convient de rappeler qu'il appartient à chacun de porter secours à toute personne en danger.
Il revient au directeur d'école ou au chef d'établissement de mettre en place une organisation qui réponde au mieux aux besoins des élèves et des personnels de son école ou de son établissement. Il peut s'appuyer sur l'avis technique des infirmières et des médecins de l'éducation nationale.
Cette organisation, définie en début d'année, inscrite au règlement intérieur, et portée à la connaissance des élèves et des familles prévoit notamment :
Cette organisation doit prévoir l'application des projets d'accueil individualisé (PAI) et l'accueil des élèves atteints d'un handicap. L'infirmerie doit comporter tous les médicaments ou matériels nécessaires à assurer les soins de ces enfants scolarisés dans l'école ou l'établissement.
Un registre spécifique est tenu dans chaque école ou établissement. Il y est porté le nom de l'élève ayant bénéficié de soins, la date et l'heure de l'intervention, les mesures de soins et d'urgence prises, ainsi que les éventuelles décisions d'orientation de l'élève (retour dans la famille, prise en charge par les structures de soins).
Les secours d'urgence
IV - MÉDICAMENTS À USAGE STRICTEMENT INFIRMIER OU MÉDICAL
Les infirmières sont techniquement responsables des
produits pharmaceutiques et des médicaments détenus
dans l'infirmerie.
Les médicaments doivent être gardés dans une armoire
fermant à clef et également mis à la disposition des
médecins de l'éducation nationale. Ils ne doivent être
utilisés qu'après un interrogatoire rigoureux
permettant d'éliminer toute contre-indication.
USAGE EXTERNE
NOM DES PRODUITS |
INDICATIONS |
MODE D'ADMINISTRATION |
CONTRE-INDICATIONS |
||
DAKIN solution pour application locale | Antisepsie de la peau des muqueuses et des plaies | Soit en lavages, soit en compresses imbibées | Ne pas utiliser avec d'autres antiseptiques (interférences) ou de savon. | ||
ARNICAN crème à 4% | Traitement local d'appoint des contusions et ecchymoses | En massages légers jusqu'à pénétration complète | |||
BIAFINE, émulsion pour application cutanée | Erythèmes
Plaie cutanée non infectée brûlures superficielles |
Appliquer en couche épaisse, faire pénétrer par un léger massage. | Allergie
connue à l'un des composants, plaie hémorragique lésion cutanée |
||
BIOGAZE, compresses imprégnées | Traitement local d'appoint des brûlures superficielles de faible étendue | Appliquer la compresse sur la surface à traiter. | Sensibilisation
connue à l'un des constituants (graisse de laine ou
lanoline) dermatoses infectées antécédents de convulsions |
||
HÉMOCLAR | Traitement local d'appoint des contusions et ecchymoses | En massages légers jusqu'à pénétration complète | Allergie
aux héparines Éviter tout contact avec les yeux, les muqueuses, les plaies et les lésions infectées. |
||
PARFENAC,
BUFAL, CALMADERM Bufexamac |
Prurit, piqûres d'insectes | En application locale sur la zone à traiter | Hypersensibilité
au bufexamac lésions infectieuses ou surinfectées, eczéma de contact, dermatite atopique,brûlures |
||
ALCOOL modifié | Désinfection de la peau | ||||
SÉRUM
PHYSIOLOGIQUE en doses |
Irritations oculaires | Lavage ou bain oculaire | Corps étrangers et plaies de l'il | ||
Dans le second degré : préservatifs et tests de grossesse |
USAGE INTERNE
Il est nécessaire de procéder à un interrogatoire rigoureux avant une prise de médicaments afin d'éliminer toute contre-indication.
NOM DES PRODUITS |
INDICATIONS |
MODE D'ADMINISTRATION |
CONTRE-INDICATIONS |
||
Paracétamol (1) | Traitement
symptomatique des douleurs états fébriles |
Enfant en
maternelle : forme pédiatrique sous forme de sirop 6 à 12 ans : 60mg/kg/j en 4 prises 12 à 15 ans : 1 cp ou 1 sachet Adulte : 1cp,1 gélule ou 1 sachet à 500mg |
Allergie au paracétamol,insuffisance hépatocellulaire | ||
HEXTRIL bains de bouche |
Traitement d'appoint d'infectionsde la muqueuse et de la cavité buccale | En bains de bouche | Ne pas donner aux enfants de moins de 6 ans. | ||
STREPSILS | Traitement de courte durée des maux de gorge | Enfant > 6 ans par voie orale | |||
Charbon activé ou végétal (2) | Traitement symptomatique des diarrhées non organiques | Enfant : 1cp
ou 1 gélule Adolescents : 1 à 3 gélules/j |
Administrer tout autre médicament à distance de la prise de charbon activé. | ||
SMECTA | Douleurs
liées aux affections oesogastroduodénales et coliques Diarrhées aiguës |
Enfant : 1
sachet Adolescent : 2 sachets par jour |
Administrer tout autre médicament à distance de la prise de Smecta à cause des problèmes d'interférence. | ||
Phloroglucinol (3) | Douleurs
liées aux troubles fonctionnels du tube digestif. Manifestations spasmodiques des voies urinaires et de l'appareil gynécologique. |
Enfant : 1
cp ou 1 lyophilisat Adulte : 2 cp ou 2 lyophilisatau moment de la crise |
Hypersensibilité
au phloroglucinol grossesse |
||
EUPHYTOSE | États anxieux légers, irritabilité, nervosité,dystonies neuro-végétatives. | Enfant : 1
cp Adolescent : 2cp |
Ne
pas donner en cas de prise d'alcool. |
||
ARNICA doses 9 ch | Contre les coups, bosses, chocs | 1 dose | Allergie à l'arnica |
À titre d'exemple non limitatif :
(1) Aferadol, Claradol, Dafalgan, Doliprane Dolko, Dolotec, Efferalgan, Fébrectol, Gelupaneoralgan, ParalyocMÉDICAMENTS D'URGENCE
À ne donner que sur prescription d'un médecin
NOM DES PRODUITS |
INDICATIONS |
MODE D'ADMINISTRATION |
CONTRE-INDICATIONS |
||
Épinephrine
(1) ampoule de 1mg/ml |
Traitement
d'urgence des symp-tômes du choc anaphylactique dème de Quincke Arrêt cardio-vasculaire |
À n'utiliser qu'en cas d'extrême urgence en sous-cutanée et intramusculaire uniquement. | Hypertension
artérielle diabète hypothyroïdie insuffisance coronarienne, rétrécissement aortique myocardiopathie obstructive troubles du rythme ventriculaire association avec IMAO |
||
BRICANYL en
spray 0,5 mg / dose |
Traitement symptomatique des asthmes aigus graves | Inhaler une bouffée. | Allergie à la terbutaline ou à ses dérivés | ||
BRICANYL
0,5mg injectable |
Traitement de l'asthme aigu | Injection en
sous-cutanée Enfant > 2 ans : 0,005 à 0,01 mg/ kg Adolescent : 1 amp 0,5 mg |
Allergie
à la terbutaline ou à sesdérivés cardiopathie hémorragie utérine grossesse HTA |
||
GLUCAGEN 1mg/ml | Hypoglycémie grave chez un diabétique insulinotraité | Sous-cutanée ou intramusculaire | Alcoolisation
aiguë hépatopathie sévère insulinome phéochromocytome |
||
Méthyl
prednisolone 20mg (2) |
États
allergiques sévères Choc anaphylactique dème de Quincke |
1 injection
intramusculaire Enfant : 1 à 3mg/kg Adolescent : 1 ampoule 20mg |
Hypersensibilité
au méthyl prednisolone état infectieux ou mycosique non contrôlé par un traitement spécifique herpès, zona, viroses ulcère gastrique ou duodénal évolutif hépatites aiguës à virus |
||
VENTOLINE
spray 100 µg |
Traitement symptomatique des asthmes aigus graves | Inhaler 1 à 2 bouffées | Allergie
au salbutamol En cas de survenue de toux, arrêter immédiatement l'inhalation. |
||
|
À titre d'exemple non limitatif :
(1) Adrénaline, Anakit, AnahelpV - PROTOCOLE D'URGENCE
PROTOCOLE D'ALERTE AU SAMU EN CAS D'URGENCE
Face à une situation d'urgence, modalités d'intervention pour l'appel au SAMU ( 15 ) par tout adulte de la communauté éducative.
PROCÉDURE PARTICULIÈRE POUR LES INFIRMIÈRES
ANNEXES
FICHE D'URGENCE À L'INTENTION DES PARENTS*
Nom de
l'établissement .................................................... |
Année
scolaire : ........................... |
Nom : .................................................... | Prénom : ......................................... |
Classe : ................................................ | Date de naissance : ........................... |
Nom et adresse des parents ou du représentant légal : ................................................................. | |
.............................................................................................................................................. | |
N° et adresse du centre de sécurité sociale : .............................................................................. | |
.............................................................................................................................................. | |
N° et adresse de l'assurance scolaire : ........................................................................................ | |
............................................................................................................................................... | |
En cas d'accident, l'établissement s'efforce de prévenir la famille par les moyens les plus rapides. Veuillez faciliter notre tâche en nous donnant au moins un numéro de téléphone : | |
1. N° de téléphone du domicile : .............................................................. | |
2. N° du travail du père : ........................................................................ | Poste : ....................................................... |
3. N° du travail de la mère : ................................................................... | Poste : ....................................................... |
4. Nom et
n° de téléphone d'une personne susceptible de vous
prévenir rapidement : ............................................. |
|
.................................................................................................................. | |
En cas d'urgence, un élève accidenté ou malade est orienté et transporté par les services de secours d'urgence vers l'hôpital le mieux adapté. La famille est immédiatement avertie par nos soins. Un élève mineur ne peut sortir de l'hôpital qu'accompagné de sa famille. | |
AUTORISATION D'INTERVENTION CHIRURGICALE | |
Nous soussignés, Monsieur et/ou Madame .......................................................................... autorisons l'anesthésie de notre fils/fille ................................................. au cas où, victime d'un accident ou d'une maladie aiguë à évolution rapide, il/elle aurait à subir une intervention chirurgicale. | |
À |
le |
Signature des parents |
|
Date du dernier rappel de vaccin antitétanique : ....................................................................................................................................... | |
(Pour être efficace, cette vaccination nécessite un rappel tous les 5 ans) | |
Observations particulières que vous jugerez utiles de porter à la connaissance de l'établissement (allergies, traitements en cours, précautions particulières à prendre ...) .............................................................................................................................................................. | |
...................................................................................................................................................... | |
NOM, adresse et n° de téléphone du médecin traitant : .................................................. | |
........................................................................................................................................................ | |
* DOCUMENT NON
CONFIDENTIEL à remplir par les familles à chaque début
d'année scolaire.
Si vous souhaitez transmettre des informations
confidentielles, vous pouvez le faire sous enveloppe fermée
à l'intention du médecin ou de l'infirmière de
l'établissement
BILAN INFIRMIER / FICHE TECHNIQUE D'URGENCE
Nom : Prénom : |
Âge : Sexe : |
Heure de
l'appel : Heure de l'accident : |
||||||||
Témoin : | Circonstances : | Lieu : | ||||||||
ÉTAT NEUROLOGIQUE | FACIES | CONSTANTES | RENSEIGNEMENTS | |||||||
. Conscience
normale . Somnolence . Coma . Agitation . Mouvements convulsifs |
. Paleur . Cyanose . Rougeur . Sueur . Pupilles |
. Heure . T.A. . Pouls . FR normale dyspnée. |
.
Température . À jeun . Dernier repas . Vomissements . Menstruation . Contraceptif . Grossesse . Chute récente . Prise toxique . Démangeaisons |
|||||||
MALAISES |
CHUTES - TRAUMATISMES |
DOULEURS |
A T C D |
|||||||
Durée | Siège | Siège | Maladies | |||||||
Symptômes | Saignements | Intensité | Traitements | |||||||
Nature | Irradiation | Allergies | ||||||||
Hospitalisation | ||||||||||
PERSONNES PRÉVENUES |
TRANSPORT |
|||||||||
Famille ou autres | SAMU ou autre |
VI - CONTRACEPTION D'URGENCE : NORLÉVO
INFORMATIONS GÉNÉRALES
À qui s'adressent ces "pilules du lendemain", dont la dernière née est en vente libre en raison de son absence de toxicité et de contre-indications :
Quelques précisions concernant les erreurs de prise de pilules contraceptives
En cas d'erreur de prise de pilules stroprogestatives :
Quand il s'avère impossible de déterminer précisément la durée de l'oubli et sa date d'intervention au cours du cycle, il conviendra de recourir à la contraception d'urgence.
En cas d'erreur de prise de pilules micro-progestatives
Tout oubli d'un comprimé
pendant une durée supérieure à 4 heures quelque soit le
moment de la plaquette impose le recours à la contraception
d'urgence et des rapports protégés par des préservatifs
pendant deux semaines, tout en terminant la plaquette.
Quelle tolérance ?
Norlévo est pratiquement sans effet secondaire (un peu plus de 5 % de vomissements)
Ce médicament est-il abortif ?
Non, il intervient avant le phénomène de nidation. Il ne doit pas être confondu avec le RU 486.
Si l'uf est implanté dans l'utérus, ce composé est inefficace et la grossesse se poursuit.
Il n'y a pas de risque malformatif pour l'embryon.
Le Directeur général de la santé
Professeur Lucien Abenhaim
NORLÉVO (1)
Classe thérapeutique : progestatif
Molécule : lévonorgestrel
Laboratoire : Besins-Iscovesco
Forme : comprimés dosés à 750 microgrammes de
lévonorgestrel.
Posologie : 1 comprimé dès que possible, et au plus
tard dans les 72 heures après un rapport sexuel non ou mal
protégé. Le deuxième comprimé dans les 12 heures à 24
heures après la prise du premier comprimé.
Norlévo peut être pris à n'importe quelle période du
cycle.
Indications : contraception d'urgence, après un
rapport sexuel non protégé ou mal protégé, une rupture de
préservatif, un oubli de contraceptif oral au-delà du
délai maximal acceptable depuis la dernière prise, une non
reprise de pilule après 7 jours d'arrêt, un échec de
méthode de contraception locale ou un rapport pendant la
période supposée fertile lors de la méthode de
l'abstinence périodique. Ce médicament est en vente libre
(sans ordonnance) du fait de son absence de contre-indication
et de la durée très brève du traitement.
Précautions d'emploi : ce type de contraception est
réservé aux cas exceptionnels et ne doit pas remplacer une
contraception régulière.
Entre la prise de Norlévo et les règles suivantes, une
contraception locale est indispensable (rapport protégé par
un préservatif). Les règles peuvent survenir un peu plus
tôt ou un peu plus tard par rapport à la date prévue. Un
test de grossesse doit impérativement être pratiqué en cas
de retard de règles de plus de 5 jours ou de saignements
anormaux à la date des règles.
Le Norlévo agirait comme contraceptif par blocage de
l'ovulation, il pourrait aussi empêcher l'implantation de
l'uf dans l'utérus mais il n'a aucun effet si une
grossesse a déjà débuté (uf implanté dans la
cavité utérine). Une grossesse peut être menée à terme
sans danger (pas d'effet malformatif mis en évidence).
En cas de vomissements survenant dans les deux heures suivant
la prise d'un comprimé, il est recommandé de prendre
immédiatement un comprimé après administration d'un anti
émétique.
Son utilisation est déconseillée chez les femmes
présentant des risques de grossesse extra-utérine
(antécédents de salpingite et de grossesse extra-utérine).
Effets indésirables : nausées, vomissements,
fatigue, douleurs abdominales basses, vertiges, céphalées,
asthénie, tension mammaire, saignements à type de
métrorragies.
Interaction médicamenteuse : pas d'interaction
significative au plan clinique, mais risque de diminution de
l'efficacité contraceptive chez les patients sous
anti-convulsivants (phénobarbital, phénytoïne, primidone,
carbamazépine) ou sous d'autres médicaments (rifabutine,
rifampicine, griséofulvine).
Présentation : boîte de deux comprimés.
Remboursement Sécurité sociale : non remboursé.
NB : il apparaît nécessaire que les infirmières
détiennent des préservatifs ainsi que des tests de
grossesse.
(1) sources : documentation des laboratoires Besins Iscovesco
FICHE INFIRMIÈRE / CONTRACEPTION D'URGENCE
Il convient de rappeler qu'en milieu scolaire les infirmières ont essentiellement un rôle de prévention individuelle et collective qui s'inscrit dans une démarche éducative. Néanmoins des situations d'urgence et de détresse peuvent se présenter et l'infirmière doit pouvoir y répondre selon les modalités suivantes :
1 - Entretien avec l'adolescente
Un dialogue doit être engagé avec l'élève pour la mettre
en confiance et lui faire préciser les points suivants :
2 - Décision pour la mise en place d'une éventuelle contraception d'urgence
Deux éventualités peuvent se présenter :
2.1 - L'adolescente mineure
2.1.1 - L'infirmière recherche les modalités les plus appropriées en fonction de l'âge et de la personnalité de l'élève pour entrer en contact avec l'un de ses parents (téléphone, rendez-vous) aux fins d'informer celui-ci des différentes possibilités de contraception d'urgence, de lui indiquer les structures existantes pour se procurer de tels médicaments (pharmacie, médecin, centre de planification familiale), et de l'aider ainsi à trouver la solution adéquate.
2.1.2 - Si l'élève refuse catégoriquement que la famille soit associée à sa démarche, l'infirmière prend rendez-vous en urgence auprès du centre de planification, et si besoin est, l'accompagne dans ce centre.
2.1.3 - Si l'une de ces structures n'est pas immédiatement accessible, et s'il existe une situation de détresse caractérisée, l'infirmière pourra à titre exceptionnel et dans le cas où le rapport sexuel remonte à moins de 72 heures, délivrer le Norlévo à l'élève concernée, aux fins de permettre d'éviter par la contraception d'urgence une grossesse non désirée à un âge précoce.
2.1.4 - Il conviendra dans ce cas de s'assurer de la prise effective par l'élève du 1er puis du 2ème comprimés le jour suivant.
2.2 - L'adolescente majeure
2.2.1 - L'infirmière adresse l'élève au centre de planification familiale ou aux urgences hospitalières en l'aidant à prendre rapidement un rendez-vous ; elle lui propose d'entrer en contact avec sa famille.
2.2.2 - En cas d'inaccessibilité de ces structures, il sera indiqué à la jeune fille la possibilité de se procurer le Norlévo en pharmacie.
2.2.3 - À titre exceptionnel, notamment en cas d'éloignement géographique, et si le rapport sexuel remonte à moins de 72 heures, l'infirmière pourra délivrer le Norlévo à l'élève majeure.
3 - Cet acte doit faire l'objet de la part de l'infirmière d'un compte-rendu écrit, daté et signé (tenue du cahier de l'infirmière), que l'adolescente soit mineure ou majeure
4 - Suivi et accompagnement de l'adolescente
L'infirmière a un rôle de médiation entre l'adolescente et la famille. Dans tous les cas, il appartient à l'infirmière :
L'infirmière prendra si nécessaire les conseils du médecin de l'éducation nationale.
Il doit être précisé aux élèves que la contraception d'urgence ne peut en aucun cas remplacer la contraception habituelle et qu'elle est réservée aux situations d'urgence et de détresse, qu'une prise répétée du Norlévo peut entraîner des complications et que, dans ces conditions, son usage ne saurait être banalisé.
VII - TEXTES OFFICIELS
ORGANISATION DES SOINS ET MISSIONS DES PERSONNELS
Missions et règles professionnelles
Organisation dans les établissements
Premiers secours
Accueil des enfants malades
OBLIGATION DE SECRET PROFESSIONNEL ET OBLIGATION DE DISCRÉTION