L'analyse des "produits pathologiques" (produits biologiques contaminés) est inscrite dans les travaux pratiques des classes de Technicien Supérieur Analyses de Biologie Médicale (BTS ABM) et de Terminale Sciences et Technologies de Laboratoire spécialité Biotechnologies.
1. Discussion préliminaire
La question (simplifiée) qui se pose dans la pratique au laboratoire d'enseignement consiste, dans un premier temps, à se demander si l'utilisation des produits pathologiques véritables est nécessaire. Deux approches sont alors possibles :
Classes de BTS ABM
La finalité de la formation est professionnelle. Les étudiants doivent acquérir un savoir et des savoir-faire utilisables au laboratoire et, parallèlement, être mis, en cours de formation, en situation professionnelle afin notamment que la composante "prévention" soit appréhendée dans toutes ses dimensions. En conséquence, le groupe 3RB recommande le travail sur produits pathologiques véritables (à condition de respecter les contraintes liées à ce travail et énoncées plus loin).
Classes de Terminale STL Biotechnologies
L'utilisation de ces produits n'est plus justifiée par la finalité professionnelle, mais par la pédagogie. Dans ce cas, le choix de l'enseignant est guidé par un compromis entre l'intérêt évident pour l'élève de manipuler un produit réel, l'exploitation pédagogique étant d'autant plus enrichissante et le "risque" encouru lié à la gestion d'un groupe de TP complet travaillant sur ce type d'échantillon (dans des conditions requises envisagées plus loin). Il faut donc raisonner en évaluant d'abord si le groupe est prêt ou non pour ce type de manipulation (ce qui dépend de la place de ce TP dans la progression, du niveau du groupe .....). Il faut aussi considérer que l'approche du "produit véritable" constitue une illustration de poursuite d'études et peut donc aider les élèves à mieux s'orienter (notamment en BTS ABM).
2. Approvisionnement en "produits pathologiques"
Le texte de référence précisant les modalités de fourniture de ce type d'échantillon est la circulaire du 8 août 1973 à laquelle il convient de se référer, avec pour éléments essentiels :
3. Utilisation des "produits pathologiques"
Conformément aux textes et à l'esprit de la démarche de prévention, les produits pathologiques susceptibles de contamination aéroportée doivent être manipulés sous PSM avec des gants (rappel : pour les urines et les selles, le risque de contamination par aérosols et par des microorganismes à tropisme respiratoire est extrêmement faible).
Les produits et les matériels utilisés doivent être traités selon la filière des déchets infectieux.